Sur les chemins de St-Jacques

Les Saint-Pierrois assistaient au passage des pèlerins de St Jacques de Compostelle ( la route dite « limousine », avec Vézelay pour point de départ, passait par Mont-de-Marsan et Saint Pierre du Mont ) : après la redoutable traversée des austères solitudes de la lande, sortant de Mont de Marsan où ils avaient pu se reposer à l’hôpital Saint Jacques situé à l’extérieur des remparts, les pèlerins gravissaient le coteau, passaient devant l’église Saint Pierre puis devant Saint Genès et par les lieux-dits « le Gude » puis « Petit Mijoulin ». Après avoir traversé la forêt de Mauco ( Maucor, mauvais cœur ), ils gagnaient l’hôpital du Bas de Pouy à Saint Sever.

Depuis le Xlème siècle, l'histoire de la commune est tributaire de celle de la petite Vicomté de Marsan incluse dans un Duché d'Aquitaine lui-même englobé dans le vaste domaine des Plantagenêt à la suite du remariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri Il Plantagenêt en 1154.

La région devient alors le lieu de toute une série de rivalités et de troubles à resituer dans le cadre de la montée en puissance de l'affrontement entre couronne de France et couronne d'Angleterre. La Vicomté de Marsan passée successivement entre les mains de la maison Moncade, puis de la maison de Foix-Béam (en particulier à l'époque de Gaston Fébus) est alors le jeu (et l'enjeu) des relations complexes entre des vassaux gascons plus ou moins fidèles à leur suzerain le duc-roi (duc d'Aquitaine et roi d'Angleterre) et les souverains français désireux à l'occasion de s'approprier ce duché.
Il est difficile de dire dans quelle mesure les retombées de ces guerres féodales qui ont affecté la vie des habitants du Marsan en y débouchant sur la création de nombreuses bastides et en faisant de Mont de Marsan une place forte convoitée, désormais dotée de trois châteaux, ont pu bouleverser la vie quotidienne des Saint-Pierrois.

Si, même pendant la guerre de cent ans, les maîtres de la vicomté ont su tirer leur épingle du jeu et éviter le pire à ses habitants, une fois le conflit terminé, l'Aquitaine passe définitivement sous contrôle du Roi de France au lendemain de la bataille de Castîllon (1453) et il n'y a plus, dès lors, d'obstacle de taille à la volonté du pouvoir royal.

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